Je cherchais depuis quelques temps un classique sur la grande croisière pour essayer de combler (un peu) mes lacunes en littérature nautique, et je n’ai pas été déçu !
Un classique de la grande croisière !
J’ai demandé autour de moi, quel roman je pouvais lire pour avoir une première approche du roman de voile, d’aventure. Plusieurs personnes m’ont chaudement recommandé ce livre qui permettait de se mettre dans la peau d’un aventurier, un navigateur, un homme à travers une formidable aventure.
Très content de ma lecture de cet été, j’ai été assez impressionné par la qualité d’écriture et le récit de cet aventurier. La Longue Route n’était pas son premier roman, il s’était déjà fait la main sur Vagabond des mers du sud, qui lui a d’ailleurs permis de financer son voilier pour cette course. On rentre directement dans le vif du sujet, pris page après page par les miles qui sont avalés par Joshua et son navigateur Bernard Moitessier. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement je ne ne suis pas un grand lecteur. Lorsque je commence un livre, je me demande toujours si je vais réussir à rapidement rentrer dedans, je jauge si je vais le terminer en 1 mois ou en 1 an ! :). Et je dois dire, que quasi immédiatement, je suis rentré dedans.
Le pitch
Le gars est extraordinaire, il part faire la première course jamais organisée de tour du monde en solitaire. Simplement. Il part faire ce tour du monde, et alors qu’il… ok de je m’arrête là ! whooho ! Je trouve que le livre transmet une belle maîtrise et le vrai plaisir, brut, d’être au milieu de l’océan, déconnecté du reste du monde, mais connecté et centré sur soi même, son bateau et son aventure. Même si certains connaissent déjà l’histoire de cet homme, ce n’est pas tant le résultat de cette course mais son aventure qui importe.
On voit au travers du roman et au fil des pages, l’aisance qu’il a à enchaîner les manœuvres, suivre ses directions, aller vers le prochain cap (tout ça avec juste un sextant bien sûr), affronter les mers, les vagues, être bercé par le flot de l’océan…
Alors bien sûr, parfois on partage également avec lui ses doutes, ses craintes mais globalement, on est face à quelqu’un qui impose le respect et l’humilité.
En prime, une très belle morale à la fin du livre. Les dernières pages n’ont jamais été autant d’actualité dans le monde dans lequel on vit. Ca me fait penser à des gens comme Pierre Rabbi, des personnes qui ont une pensée philosophique sur notre monde et qui posent des problématiques intéressantes.
Bonus, à la suite de son récit, vous trouverez pleins de notes explicatives sur des termes techniques, sur les différents types de bateaux, tout un lexique qui permet de vulgariser ces termes souvent très complexes. Il fait même des schémas, c’est génial !
Revivre l’aventure de Bernard Moitessier à bord de Joshua
Vous vous demandez peut-être ce qu’est devenu Joshua ? Il a été racheté par le musée maritime de la Rochelle en 1990 qui l’a restauré. Il navigue toujours sous la houlette de l’Association des Amis du Musée Maritime de La Rochelle. Vous y trouverez des informations si vous souhaitez passer quelques heures ou quelques jours à son bord.
À n’en pas douter, c’est quelque chose que j’aimerai beaucoup faire. Passer quelques jours dessus, se mettre dans la peau de son navigateur et essayer de revivre quelques unes des sensations décrites à bord du bateaux. Peut être en 2020… !
Bref, si vous cherchez une lecture liée à la voile et aux aventures, ne cherchez plus et courrez acheter La longue route de Bernard Moitessier. Lisez-le et mettez-le bien en évidence dans votre bibliothèque pour vous souvenir de ce formidable récit, un classique !